mardi, décembre 19, 2006
mardi, décembre 12, 2006
Le WEB 3 h(ij)acké par les politiques !
OK, c'est pas une grande surprise : la conférence le web 3, censée être le "porto allegre" du web 2.0 (non ?) s'est tranformée, non pas en "davos de l'internet" comme on l'a entendu ici ou là, mais plutôt en un vaste barnum politique, légèrement penché sur la droite (non ?). Un meeting sauvage de province, improvisé, avec candidtas bousculant le planning, interrompant des intervenants de premier plan (pauvre Pierre Chappaz...), et prenant en otage les participants.
Tapez "leweb3" dans Technorati, vous verrez la réaction des participanst (heureusement, la bande passante ici est tellement nulle qu'on ne peut pas bloguer autant qu'on voudrait...)
L'invitation de Shimon pérès a entraîné dans sa foulée une violente politisation de l'événement. L'intervention de M. Pérès, dégagée de tout enjeu politicien, était brillante et de haut niveau. Celle de Mm. Bayrou et Sarkozy, en comparaison, semblaient tellement étroites, et à côté de la plaque, qu'ils se sont ridiculisés eux-mêmes.
Bilan : la conférence n'a pas été ruinée par ce détournement politicien. L'acte était malhonnête, en particulier envers les visiteurs étrangers qui ne sont absolument pas concernés. Au delà, celà démontre les limites du côté "tintin du web" de LLM, sa naïveté, son enthousiasme permanent pour ses propres idées sans aucune auto-censure...
> Le bon côté : ça lui donne l'énergie de monter un événement d'une telle ampleur, quasi seul, en 4 semaines.
> Le mauvais côté : nous l'avons vécu en technicolor aujourd'hui.
Enfin, tout ça n'est pas très grave : ça ne concerne que les 1 ou 2% les plus riches de la planète, et ça ne dérangera pas leur (notre) digestion des petits fours du buffet.
Bonne chance, et bonne nuit
leweb3
Tapez "leweb3" dans Technorati, vous verrez la réaction des participanst (heureusement, la bande passante ici est tellement nulle qu'on ne peut pas bloguer autant qu'on voudrait...)
L'invitation de Shimon pérès a entraîné dans sa foulée une violente politisation de l'événement. L'intervention de M. Pérès, dégagée de tout enjeu politicien, était brillante et de haut niveau. Celle de Mm. Bayrou et Sarkozy, en comparaison, semblaient tellement étroites, et à côté de la plaque, qu'ils se sont ridiculisés eux-mêmes.
Bilan : la conférence n'a pas été ruinée par ce détournement politicien. L'acte était malhonnête, en particulier envers les visiteurs étrangers qui ne sont absolument pas concernés. Au delà, celà démontre les limites du côté "tintin du web" de LLM, sa naïveté, son enthousiasme permanent pour ses propres idées sans aucune auto-censure...
> Le bon côté : ça lui donne l'énergie de monter un événement d'une telle ampleur, quasi seul, en 4 semaines.
> Le mauvais côté : nous l'avons vécu en technicolor aujourd'hui.
Enfin, tout ça n'est pas très grave : ça ne concerne que les 1 ou 2% les plus riches de la planète, et ça ne dérangera pas leur (notre) digestion des petits fours du buffet.
Bonne chance, et bonne nuit
leweb3
lundi, novembre 06, 2006
Web 1.0 !
J'en appelle aux plus vieux d'entre vous, à celles et ceux qui ont connu Boo.com, les premières déclarations CNIL, les premiers achats de "bandeaux" sur Yahoo, AltaVista, HotBot et autres First friday....ah, c'était le bon temps où on bossait comme des malades jusqu'à 4 heures du mat pour sortir un site tout en HTML, ou les formulaires utilisaient des CGI Perl, et où quand on rencontrait des gens dans une soirée et qu'on disait qu'on bosait "dans une web agency", ça faisaist à peu près le même effet que de dire "je pars en tournée avec les Stones" !
Rappellez-vous...l'argent qui coulait à flot, le référencement gratuit (suffisait d'appeler Yahoo France et de taper la discute avec un autre post ado mal payé, et hop : ton site en "top of page" ! Anecdote véridique...), les premiers sites de vente en ligne ou on mettait trois heures avec un modem en 56k pour remplir son panier, puis la commande était généralement perdue à cause d'une erreur "ASP"...ah, ces pages d'erreur ASP, si naïves, si nues dans leur plus simple appareil...que d'émotions !
C'était aussi l'époque où on pensait que Scol ou le VRML allaient changer notre vie. L'époque où c'était super cool d'être suédois, installé à Londres avec un Apax partnesr au cul pour booster sa start-up, l'époque où on revendait son site 3 mois après sa création pour une somme astronomique,...(la semaine dernière ?)
DONC : à tou(te)s les nostalgiques de cette époque, je propose de lancer un mouvement "revival 1.0" dont voici les dix commandements
Règle N° 1 : avec un modem 56 k tu surferas
Règle N° 2: des panatalons GAP khakis et des chemises à carreaux oversize tu porteras. De temps en temps, tu porteras un autre t-shirt avec marqué dessus "IP on everything"
Règle N° 3 : dans ton entreprise, la hiérarchie sera "flat". Tu auras un mug brandé File MAker Pro.
Règle N° 4 : tous tes sites seront codés en HTML 3.2 strict. Pas de DIV, pas de CSS (et bien sûr : PAS D'AJAX SOUS AUCUN PRETEXTE !!)
Règle N° 5 : tu mettras des GIF animés sur ton site. tu mettras un logo en flammes (en gif animé) sur ton site
Règle N° 6: tu citeras les prophéties foireuses de WIRED ou de Forrester Research (en 2000, 90% du commerce se fera en ligne !) et tu y croiras sincèrement
Règle N° 7 : tu mettras un sticker "I support Boo.com" sur ton site. Ton site, puisqu'on en parle, ne sera pas un blog ni de près ni de loin : tu ne publieras quasiment jamais de contenus, il sera totalement impossible de le tagger (car il utiliseras des frames), tu n'autoriseras aucun commentaire de personne...
Règle N° 8 : tu afficheras des boutons "Web 1.0 strictly" sur ton site et ceux de tes copains.
Règle N° 9 : tu surferas avec Netscape Communicator. Tu te démerdes pour le retrouver aux puces...
Règle N° 10 : surtout, même si tu crèves de faim et que tu le croises au volant de sa maserati avec son sticker "Vive Mehdi", tu ne SERRERAS JAMAIS LA MAIN DE LOIC LE MEUR !!
Bonne nuit, et bonne chance
Rappellez-vous...l'argent qui coulait à flot, le référencement gratuit (suffisait d'appeler Yahoo France et de taper la discute avec un autre post ado mal payé, et hop : ton site en "top of page" ! Anecdote véridique...), les premiers sites de vente en ligne ou on mettait trois heures avec un modem en 56k pour remplir son panier, puis la commande était généralement perdue à cause d'une erreur "ASP"...ah, ces pages d'erreur ASP, si naïves, si nues dans leur plus simple appareil...que d'émotions !
C'était aussi l'époque où on pensait que Scol ou le VRML allaient changer notre vie. L'époque où c'était super cool d'être suédois, installé à Londres avec un Apax partnesr au cul pour booster sa start-up, l'époque où on revendait son site 3 mois après sa création pour une somme astronomique,...(la semaine dernière ?)
DONC : à tou(te)s les nostalgiques de cette époque, je propose de lancer un mouvement "revival 1.0" dont voici les dix commandements
Règle N° 1 : avec un modem 56 k tu surferas
Règle N° 2: des panatalons GAP khakis et des chemises à carreaux oversize tu porteras. De temps en temps, tu porteras un autre t-shirt avec marqué dessus "IP on everything"
Règle N° 3 : dans ton entreprise, la hiérarchie sera "flat". Tu auras un mug brandé File MAker Pro.
Règle N° 4 : tous tes sites seront codés en HTML 3.2 strict. Pas de DIV, pas de CSS (et bien sûr : PAS D'AJAX SOUS AUCUN PRETEXTE !!)
Règle N° 5 : tu mettras des GIF animés sur ton site. tu mettras un logo en flammes (en gif animé) sur ton site
Règle N° 6: tu citeras les prophéties foireuses de WIRED ou de Forrester Research (en 2000, 90% du commerce se fera en ligne !) et tu y croiras sincèrement
Règle N° 7 : tu mettras un sticker "I support Boo.com" sur ton site. Ton site, puisqu'on en parle, ne sera pas un blog ni de près ni de loin : tu ne publieras quasiment jamais de contenus, il sera totalement impossible de le tagger (car il utiliseras des frames), tu n'autoriseras aucun commentaire de personne...
Règle N° 8 : tu afficheras des boutons "Web 1.0 strictly" sur ton site et ceux de tes copains.
Règle N° 9 : tu surferas avec Netscape Communicator. Tu te démerdes pour le retrouver aux puces...
Règle N° 10 : surtout, même si tu crèves de faim et que tu le croises au volant de sa maserati avec son sticker "Vive Mehdi", tu ne SERRERAS JAMAIS LA MAIN DE LOIC LE MEUR !!
Bonne nuit, et bonne chance
jeudi, octobre 26, 2006
L'exaspération comme posture sociale
Je viens de lire dans 20 minutes que les arbitres de football refusaient à compter d'aujourd'hui de serrer la main des entraîneurs, sous prétexte que certains d'entre eux se sont plaint un peu violemment ces derniers temps.
Cette news va pour moi au delà de l'anecdotique : elle reflète une posture sociale malheureusement de plus en plus courante, celle de l'exaspération immédiate : on ne dialogue plus, on ne transige pas, on ne négocie jamais.
Cete attitude, je la ressens tous les jours tant dans la vie de l'entreprise que dans certaines prises de positions politiques à l'emporte-pièces - et les contre-actions violentes qu'elles suscitent, les rapports policiers / jeunes des cités, ou simplement les incivilités urbaines que nous subissons tou(te)s.
Aurions-nous perdu le sens - et au delà, le goût - de la négociation ? de cet art subtil du dialogue orienté, de ce plaisir très intellectuel de la recherche d'une solution concertée ?
Que sont devenus les médiateurs, encore très à la mode dans les medias il n'y a pas si longtemps....?
J'ai un ami très proche dont le père, immigré juif Egyptien, a fait fortune. Cet homme, pour lequel j'ai le plus profond respect, m'expliquait un jour que la négociation ne consistait évidemment pas à obtenir ce que l'on voulait à l'origine, en y mettant simplement un peu plus "les formes", mais qu'il fallait accepter dès lors qu'on s'assoit à la table de perdre quelque chose, d'obtenir moins que prévu. Que c'était pour ainsi dire l'axiome de base...mais aussi que la satisfaction issue de l'entente, lorsqu'elle est réele, des deux parties, compense largement sur le long terme le désagrément découlant de toute concession.
Dans cette radicalisation des rapports sociaux que nous vivons, peut-être faut-il voir la marque d'une société pour laquelle l'avenir est forcément effrayant, le long terme est synonyme d'insécurité, et pour laquelle seul ce qui s'obtient tout de suite est valable.
Bonne nuit, et bonne chance
Cette news va pour moi au delà de l'anecdotique : elle reflète une posture sociale malheureusement de plus en plus courante, celle de l'exaspération immédiate : on ne dialogue plus, on ne transige pas, on ne négocie jamais.
Cete attitude, je la ressens tous les jours tant dans la vie de l'entreprise que dans certaines prises de positions politiques à l'emporte-pièces - et les contre-actions violentes qu'elles suscitent, les rapports policiers / jeunes des cités, ou simplement les incivilités urbaines que nous subissons tou(te)s.
Aurions-nous perdu le sens - et au delà, le goût - de la négociation ? de cet art subtil du dialogue orienté, de ce plaisir très intellectuel de la recherche d'une solution concertée ?
Que sont devenus les médiateurs, encore très à la mode dans les medias il n'y a pas si longtemps....?
J'ai un ami très proche dont le père, immigré juif Egyptien, a fait fortune. Cet homme, pour lequel j'ai le plus profond respect, m'expliquait un jour que la négociation ne consistait évidemment pas à obtenir ce que l'on voulait à l'origine, en y mettant simplement un peu plus "les formes", mais qu'il fallait accepter dès lors qu'on s'assoit à la table de perdre quelque chose, d'obtenir moins que prévu. Que c'était pour ainsi dire l'axiome de base...mais aussi que la satisfaction issue de l'entente, lorsqu'elle est réele, des deux parties, compense largement sur le long terme le désagrément découlant de toute concession.
Dans cette radicalisation des rapports sociaux que nous vivons, peut-être faut-il voir la marque d'une société pour laquelle l'avenir est forcément effrayant, le long terme est synonyme d'insécurité, et pour laquelle seul ce qui s'obtient tout de suite est valable.
Bonne nuit, et bonne chance
mercredi, octobre 25, 2006
CANALPAUSE : éloge de la simplicité...
CanalPlay, l'offre de VOD de Canal Plus est attrayante. Armé de mon plus glorieux courage, je me lance dans le test en ligne de configuration de ma plateforme:
OS : OK (Win XP)
Navigateur : OK (Firefox 1.5)
Manque divers active X et autres joyeusetés me dit-on...
La page suivante me propose donc d'installer les dits composants. Je ne résiste pas au plaisir de vous la recopier et d'en décrypter le sens profond :
Premier avertissement en haut de page :
"ATTENTION !
Les manipulations décrites ci-dessous sont destinées à des utilisateurs avancés.
Vous pouvez télécharger vos films sur CANALPLAY sans aucun paramétrage particulier à partir d'Internet Explorer"
Pardon ? dois-je comprendre que je suis pénalisé parceque j'utilise un navigateur notiorement plus simple, rapide, fiable ? voila qui ressemble fort à un abus de position dominante, non ?
La suite est pas mal non plus:
"Afin de rendre compatible votre navigateur (sic) avec le service CANALPLAY, vous devez au préalable suivre les instructions suivantes :
1. Installer le plugin «ActiveX» correspondant à votre navigateur :
(liens vers différentes sub-versions pour FF)
2. Ouvrir avec un programme d'édition, tel que Notepad, le fichier «\defaults\pref\ActiveX.js» qui se trouve dans le répertoire d'installation de votre navigateur.
exemple : « C:\Program Files\Mozilla Firefox\defaults\pref\ActiveX.js»
3. Ajouter les lignes suivantes à la fin du fichier :
pref("capability.policy.default.ClassID.CIDA3781C17-DF39-4819-B5F4-84587BDA08E5", "AllAccess");
pref("capability.policy.default.ClassID.CID2F13EF7E-9F89-47F0-B4E5-D461B1AA6902", "AllAccess");
pref("capability.policy.default.ClassID.CIDA9FC132B-096D-460B-B7D5-1DB0FAE0C062", "AllAccess");
pref("capability.policy.default.ClassID.CID6BF52A52-394A-11D3-B153-00C04F79FAA6", "AllAccess");
4. Enregistrer les modifications. Pour que ces changements soient pris en compte vous devez fermer votre navigateur et le relancer.
Si toutefois vous n'arriviez pas à effectuer ces opérations vous pouvez contacter notre service clients ou vous rendre sur le site suivant « http://www.iol.ie/~locka/mozilla/plugin.htm » (en anglais).
Et après, on s'étonne que la VOD ne décolle pas en France!... appréciez au passage la fin de l'exercice de balayage sous le tapis : si ça ne marche pas, c'est pas de notre faute, plaignez-vous auprès de l'éditeur du navigateur !
Bonne nuit, et bonne chance
OS : OK (Win XP)
Navigateur : OK (Firefox 1.5)
Manque divers active X et autres joyeusetés me dit-on...
La page suivante me propose donc d'installer les dits composants. Je ne résiste pas au plaisir de vous la recopier et d'en décrypter le sens profond :
Premier avertissement en haut de page :
"ATTENTION !
Les manipulations décrites ci-dessous sont destinées à des utilisateurs avancés.
Vous pouvez télécharger vos films sur CANALPLAY sans aucun paramétrage particulier à partir d'Internet Explorer"
Pardon ? dois-je comprendre que je suis pénalisé parceque j'utilise un navigateur notiorement plus simple, rapide, fiable ? voila qui ressemble fort à un abus de position dominante, non ?
La suite est pas mal non plus:
"Afin de rendre compatible votre navigateur (sic) avec le service CANALPLAY, vous devez au préalable suivre les instructions suivantes :
1. Installer le plugin «ActiveX» correspondant à votre navigateur :
(liens vers différentes sub-versions pour FF)
2. Ouvrir avec un programme d'édition, tel que Notepad, le fichier «\defaults\pref\ActiveX.js» qui se trouve dans le répertoire d'installation de votre navigateur.
exemple : « C:\Program Files\Mozilla Firefox\defaults\pref\ActiveX.js»
3. Ajouter les lignes suivantes à la fin du fichier :
pref("capability.policy.default.ClassID.CIDA3781C17-DF39-4819-B5F4-84587BDA08E5", "AllAccess");
pref("capability.policy.default.ClassID.CID2F13EF7E-9F89-47F0-B4E5-D461B1AA6902", "AllAccess");
pref("capability.policy.default.ClassID.CIDA9FC132B-096D-460B-B7D5-1DB0FAE0C062", "AllAccess");
pref("capability.policy.default.ClassID.CID6BF52A52-394A-11D3-B153-00C04F79FAA6", "AllAccess");
4. Enregistrer les modifications. Pour que ces changements soient pris en compte vous devez fermer votre navigateur et le relancer.
Si toutefois vous n'arriviez pas à effectuer ces opérations vous pouvez contacter notre service clients ou vous rendre sur le site suivant « http://www.iol.ie/~locka/mozilla/plugin.htm » (en anglais).
Et après, on s'étonne que la VOD ne décolle pas en France!... appréciez au passage la fin de l'exercice de balayage sous le tapis : si ça ne marche pas, c'est pas de notre faute, plaignez-vous auprès de l'éditeur du navigateur !
Bonne nuit, et bonne chance
lundi, octobre 23, 2006
Accronymooglizing !
N.M.f. [aecronïmùgelaïzingue] : se dit de l'action de rechercher des accronymes au hasard sur Google, et de s'esbaudir de l'insondable profondeur de l'Internet qui, quelles que soient les 3 lettres tapées, trouve toujours une réponse (attention : plus de 3 lettres, réponse non garantie :-)
Exemples au hasard:
GBZ : code signifiant GIBRALATAR
HXQ : Dévissage
XWY : Wyoming, Ontario, Canada - Wyoming / via Rail Service (Airport Code)
IOQ : Institute Of Quarrying
ZPD : Zone de Proche Développement
Etc.
A quand un dictionnaire mondial exhaustif des accronymes ?
Exemples au hasard:
GBZ : code signifiant GIBRALATAR
HXQ : Dévissage
XWY : Wyoming, Ontario, Canada - Wyoming / via Rail Service (Airport Code)
IOQ : Institute Of Quarrying
ZPD : Zone de Proche Développement
Etc.
A quand un dictionnaire mondial exhaustif des accronymes ?
vendredi, octobre 20, 2006
Fracture 2.0
Le web 2.0, c'est la victoire du contenant sur le contenu.
C'est la victoire du media sur la pensée.
C'est la victoire de la "logique d'écho" (ou du téléphone arabe, mais sans le côté imprévisible, dadaïste, oulipien de la version originale)
C'est la démonstration d'évidence que donner un porte-voix à chaque individu conduit invariablement et inévitablement à une totale cacophonie.
Certes.
Mais c'est aussi, et de façon particulièrement perverse, un facteur d'aggravation de la fameuse fracture numérique : ceux qui ont le pouvoir de publier publient. Ce faisant, ils investissent le discours public (et exercent donc le pouvoir), le démultiplient. Au final, ils "existent" d'autant plus qu'ils ont les moyens technologiques de s'exprimer, renvoyant bien involontairement dans l'ombre tous les sans-voix, les exclus du monde digital.
Et ne venez pas me parler de l'épiphénomène "buzz" MAHIR, le gentil stanbouliote devenu une star planétaire ami de Bowie et de Julia Roberts et qui est depuis retombé dans un oubli assez pathétique : sur sa page, il est écrit que Mahir visite "2 ou3 pays par an"...C'est plus que moi !
Nous sommes bien, lui et moi, du même côté de la "fracture"...
Bonne nuit, et bonne chance.
C'est la victoire du media sur la pensée.
C'est la victoire de la "logique d'écho" (ou du téléphone arabe, mais sans le côté imprévisible, dadaïste, oulipien de la version originale)
C'est la démonstration d'évidence que donner un porte-voix à chaque individu conduit invariablement et inévitablement à une totale cacophonie.
Certes.
Mais c'est aussi, et de façon particulièrement perverse, un facteur d'aggravation de la fameuse fracture numérique : ceux qui ont le pouvoir de publier publient. Ce faisant, ils investissent le discours public (et exercent donc le pouvoir), le démultiplient. Au final, ils "existent" d'autant plus qu'ils ont les moyens technologiques de s'exprimer, renvoyant bien involontairement dans l'ombre tous les sans-voix, les exclus du monde digital.
Et ne venez pas me parler de l'épiphénomène "buzz" MAHIR, le gentil stanbouliote devenu une star planétaire ami de Bowie et de Julia Roberts et qui est depuis retombé dans un oubli assez pathétique : sur sa page, il est écrit que Mahir visite "2 ou3 pays par an"...C'est plus que moi !
Nous sommes bien, lui et moi, du même côté de la "fracture"...
Bonne nuit, et bonne chance.
jeudi, octobre 19, 2006
Schizophrénie digitale
Dans le Fig Eco d'il y a 2 jours, il est écrit que le marché mondial de la musique redresse enfin la tête, et ce gâce au boom de la musique en ligne. Bien. Le téléchargement légal pèse désormais autour de 11% du marché, en croissance exponentielle. Parfait.
En france, la vente au détail en magasin perd 20 points au premier semestre 2006...et la vente en ligne prend 20 points (voir le dossier complet du SNEP), même s'il ne représente encore "que" 2% en valeur sur le C.A. global.
En parrallèle, on lit dans le JDN aujourd"hui qu'il y a 8.000 actions en justice dans le monde contre les utilisateurs P2P.
Tiens donc...
Mais si les majors étaient un tant soit peu honnêtes (ça se saurait), elles reconnaîtraient que le téléchargement gratuit a constitué un extraordianire laboratoire, y compris technique, pour le payant. Ces gens-là n'ont aucune reconnaissance : à quand une taxe sur les revenus de la musique en ligne pour financer les frais de justice des procès du P2P ?
Bonne nuit, et bonne chance
En france, la vente au détail en magasin perd 20 points au premier semestre 2006...et la vente en ligne prend 20 points (voir le dossier complet du SNEP), même s'il ne représente encore "que" 2% en valeur sur le C.A. global.
En parrallèle, on lit dans le JDN aujourd"hui qu'il y a 8.000 actions en justice dans le monde contre les utilisateurs P2P.
Tiens donc...
Mais si les majors étaient un tant soit peu honnêtes (ça se saurait), elles reconnaîtraient que le téléchargement gratuit a constitué un extraordianire laboratoire, y compris technique, pour le payant. Ces gens-là n'ont aucune reconnaissance : à quand une taxe sur les revenus de la musique en ligne pour financer les frais de justice des procès du P2P ?
Bonne nuit, et bonne chance
mardi, octobre 17, 2006
Juste beau
Je sais, ce n'est pas neuf (du moins à l'échelle du web), mais qui a dit qu'un site génial de plus de 4 mois n'avait plus droit au chapitre ?
Un annonceur : State of Colorado teen anti-smoking initiative
Un concept : Own Your C : on est tous responsables de nos « C » (nos Choix).
Deux agences : AgencyNet and Cactus
Le résultat : http://www.ownyourc.com/
Bonne nuit, et bonne chance
vendredi, octobre 06, 2006
Res-privata
Dans le livre "La désobéissance civile" , H.D. Thoreau évoque (aux Etats-Unis du XIXè siècle) l'invasion méiatique et son effet sur l'intégrité intellectuelle et spirituelle de l'individu. Il décrit avec force et simplicité, cet homme qui ne pense plus mais qui se fait l'écho d'un "bruit" médiatique sans valeur.
Ce faisant, il conceptualise la res-privata, principe philosophique décrivant un "système politique interne" repsectant en quelque sorte le droit fondamental (et le devoir) de chaque individu à penser par lui même, en se protégeant au besoin de l'influence extérieure. Là où la res-publica protège le peuple et lui garantit équité, liberté et stabilité sociale, la lutte pour reconquérir une res-privata serait une nécessité pour garantir à l'indvidu les droits qu'il a conquis de haute lutte en tant que groupe.
Que ce concept semble d'actualité ! et qu'aurait pensé Thoreau de la prolifération de ces messages "perturbatifs" auxquels nous sommes quotidiennement soumis, de la démultiplication des canaux qui véhiculent cette information, de la prédominance de ces moments de perturbation sur les instants d'intériorité (quasi absents de notre vie urbaine), et enfin, de la victoire évidente du contenant sur le contenu ?
Les blogs en sont un exemple : pour un blog qui "raisonne", combien ne font que "résonner", véhiculant en un écho interminable une idée totalement dénuée de substance, et accaparant par là même une part de notre attention ? marché de dupe et contre-partie de la "magie" du lien hypertexte : la boucle infinie, qui renvoie en permanence un mouvement cyclique, hypotique...
Bien rares sont les producteurs, et bien rares ceux qui savent encore distinguer ce qu'ils consomment.
Bonne chance, et bonne nuit
Ce faisant, il conceptualise la res-privata, principe philosophique décrivant un "système politique interne" repsectant en quelque sorte le droit fondamental (et le devoir) de chaque individu à penser par lui même, en se protégeant au besoin de l'influence extérieure. Là où la res-publica protège le peuple et lui garantit équité, liberté et stabilité sociale, la lutte pour reconquérir une res-privata serait une nécessité pour garantir à l'indvidu les droits qu'il a conquis de haute lutte en tant que groupe.
Que ce concept semble d'actualité ! et qu'aurait pensé Thoreau de la prolifération de ces messages "perturbatifs" auxquels nous sommes quotidiennement soumis, de la démultiplication des canaux qui véhiculent cette information, de la prédominance de ces moments de perturbation sur les instants d'intériorité (quasi absents de notre vie urbaine), et enfin, de la victoire évidente du contenant sur le contenu ?
Les blogs en sont un exemple : pour un blog qui "raisonne", combien ne font que "résonner", véhiculant en un écho interminable une idée totalement dénuée de substance, et accaparant par là même une part de notre attention ? marché de dupe et contre-partie de la "magie" du lien hypertexte : la boucle infinie, qui renvoie en permanence un mouvement cyclique, hypotique...
Bien rares sont les producteurs, et bien rares ceux qui savent encore distinguer ce qu'ils consomment.
Bonne chance, et bonne nuit
vendredi, septembre 29, 2006
mercredi, septembre 27, 2006
Loïc le Meur 2.0
Bon, ça se confirme : ce gars là devrait prendre de longues vacances. Au-delà du fait que son récent "coming out" Sarkozyste n'intéresse que le microcosme parisien de ceux qui sont "above the line" (dans le sens : du bon côté de la fracture numérique), la Karl-Zéroïsation du personnage est pathétique : Allez Loïc, c'est pas parce que tu rajoutes des noms d'UMPistes dans ton agenda (au passage: on a oublié un peu vite que l'UMP est sans doute, de tous les partis jamais créés, le plus opportuniste, le plus rapiécé, et le moins sous-tendu par des convictions politiques claires) que tu seras crédible en politique !
et juste pour faire un peu ch... Sarko et ses caniches : pendant que l'intelligentsia parisienne débat sans fin sur la "politisation du bloc de Loïc le Meur", et bien dans le XVIIIè, les parents d'élèves d'une école directement visée par les mesures anti-clandestins de Sarko se mobilisent pour une superbe photo de famille...
http://leblogducpb-houdon.blogspirit.com/trackback/1006581
Bonne chance, et bonne nuit
et juste pour faire un peu ch... Sarko et ses caniches : pendant que l'intelligentsia parisienne débat sans fin sur la "politisation du bloc de Loïc le Meur", et bien dans le XVIIIè, les parents d'élèves d'une école directement visée par les mesures anti-clandestins de Sarko se mobilisent pour une superbe photo de famille...
http://leblogducpb-houdon.blogspirit.com/trackback/1006581
Bonne chance, et bonne nuit
mercredi, juin 07, 2006
Ateliers de la Performance Client
Les Ateliers de la Performance Client (connu aussi sous le nom de "l'autre APC", pas la marque de fringue...) sont des rendez-vous proposés par La Poste, pour échanger sur des thèmes aussi centraux pour tout marketeur qui se respecte que "Stratégie client : vers une relation durable" ou "Donner du sens aux stratégies multicanales".
URI : http://www.laposte.fr/news/apc/index.htm
On y croise un peu de tout : des gens de La Poste qui n'ont rien de mieux à faire ce jour là (il y en a !), des grands annonceurs (Danone, Mc Do,...), des agences (votre serviteur), etc.
L'APC de ce matin : "Marques, medias et Consommateurs : nouveaux arbitrages, nouvelles frontières".
4 interventions : une agence media, un institut de sondage, un universitaire un peu laborieux, et l'inénarrable Grégoire Champetier de Mc Do France. Je prévois un post ultérieur rien que sur ce gars-là, qui est quand même ce qui se fait de mieux dans le genre, mais c'est un autre sujet...
Ce que je retiens de ce matin :
1) c'est la guerre : les clients, qui jusque là étaient des "cibles" que l'on "visait" à coup d'investissements publicitaires massifs, ont repris le contrôle : c'est la contre-offensive...et la panique à bord : les études ne veulent plus rien dire, les discours de marque sont inopérants, etc... mais comment donc qu'on va s'y prendre pour continuer à plumer le canard ?
2) on se traîne encore un jargon pas possible, qui permet d'être sûr qu'on s'est pas gourrés de salle de réunion : on est bien chez des communicants. Quelques exemples en vrac:
"clivages attitudinaux"
"hyperfragmentation"
"communication congruente"
"disruptif" (celui-là, on se le traîne depuis trop longtemps !)
etc.
... et pendant que les pubards font du name dropping, les consomm'acteurs (autre barbarisme sur-cité) font rien qu'à dire du mal des pauvres annonceurs à longueur de blogs.
Mais, comme disait Master Champetier au sujet de la présence plutôt surprenante de Mc Do au salon de l'agriculture (en substance, j'ai pas les mots exacts en tête) :"au début, ça a ronchonné, mais vu qu'on est le principal client (des producteurs de la filière), ça a fini par se tasser..."
Il ya aurait de quoi rire (ou pleurer ?) encore un moment, mais j'ai décidé de faire court aujourd'hui.
Good night, and good luck
URI : http://www.laposte.fr/news/apc/index.htm
On y croise un peu de tout : des gens de La Poste qui n'ont rien de mieux à faire ce jour là (il y en a !), des grands annonceurs (Danone, Mc Do,...), des agences (votre serviteur), etc.
L'APC de ce matin : "Marques, medias et Consommateurs : nouveaux arbitrages, nouvelles frontières".
4 interventions : une agence media, un institut de sondage, un universitaire un peu laborieux, et l'inénarrable Grégoire Champetier de Mc Do France. Je prévois un post ultérieur rien que sur ce gars-là, qui est quand même ce qui se fait de mieux dans le genre, mais c'est un autre sujet...
Ce que je retiens de ce matin :
1) c'est la guerre : les clients, qui jusque là étaient des "cibles" que l'on "visait" à coup d'investissements publicitaires massifs, ont repris le contrôle : c'est la contre-offensive...et la panique à bord : les études ne veulent plus rien dire, les discours de marque sont inopérants, etc... mais comment donc qu'on va s'y prendre pour continuer à plumer le canard ?
2) on se traîne encore un jargon pas possible, qui permet d'être sûr qu'on s'est pas gourrés de salle de réunion : on est bien chez des communicants. Quelques exemples en vrac:
"clivages attitudinaux"
"hyperfragmentation"
"communication congruente"
"disruptif" (celui-là, on se le traîne depuis trop longtemps !)
etc.
... et pendant que les pubards font du name dropping, les consomm'acteurs (autre barbarisme sur-cité) font rien qu'à dire du mal des pauvres annonceurs à longueur de blogs.
Mais, comme disait Master Champetier au sujet de la présence plutôt surprenante de Mc Do au salon de l'agriculture (en substance, j'ai pas les mots exacts en tête) :"au début, ça a ronchonné, mais vu qu'on est le principal client (des producteurs de la filière), ça a fini par se tasser..."
Il ya aurait de quoi rire (ou pleurer ?) encore un moment, mais j'ai décidé de faire court aujourd'hui.
Good night, and good luck
lundi, avril 24, 2006
Loïc le Meur
J'aime bien Loïc le Meur.
Déjà, j'aime bien son nom : ça vous a un côté médiéval, sombre, chevaleresque... un côté noblesse d'âme, hauteur de vue, droiture morale... ça vous évoque des voyages au long cours, sur un fier trois mâts barré par un capitaine bur(i)né, intrépide mais connaissant son affaire, naviguant avec lucidité parmi les hauts fonds et les récifs des naufrageurs de la net économie !
J'aime bien Loïc le Meur, donc.
Comme personne, aussi. Son côté toujours confiant, toujours en mouvement, déjà plus là où on l'attendait 5 mn avant et pas encore là où il sera 5 mn après tout en y étant déjà un peu, son côté "téléportation", son côté divin : Loïc Le Meur est omniscient et omniprésent.
Loïc Le Meur, c'est un peu Tintin au pays de l'électron.
Par contre, je déteste son blog : la photo du surhomme en kitesurf, l'accumulation ridicule des derniers gadgets du Web 2.0 à la mode (vous voulez savoir ce qui arrive après Atom, RSS, et Flickr ? une seule adresse : la partie droite de la homepage du blog de Loïc Le Meur !)
Je déteste son blog : ce côté "on est entre soi", ce côté glorification du gourou, ce côté : "Loïc, ton dernier post est encore mieux que le précédent et PAR DEFINITION moins bien que le prochain", cette absence totale de débat contradictoire, cette auto-satisfaction qui suinte de chaque page...
Je déteste son blog : cette fausse modestie, ce côté "j'étais hier à Tel-Aviv, je m'envole demain pour conférencer à Genève sur l'importance des blogs", etc. Mais qui donc s'intéresse à ça ? beaucoup de monde apparemment à en croire ses stats....
Enfin tout ça c'est pas bien grave, c'est rien que de l'entertainment : mais au delà de ça, le blog de Loïc Le Meur véhicule une vision dangereuse car naïvement "techno addict", qui se résume en gros à : tout ce qui passe par IP est bon, et amène par essence l'humanité vers plus de bonheur. Il n'y a que les "dinosaures" qui n'auront pas, comme lui, sauté dans le train en marche (et si possible, directement sur la locomotive), les grincheux toujours en retard d'une guerre qui s'en plaindront
Or, c'est évidemment faux : il faut relire "Der Arbeiter" de Ernst Junger pour se rappeler que la technique sans esprit critique mène tout droit au totalitarisme. Et le blog de Loïc Le Meur, c'est l'incarnation parfaite du manque de recul, de doute, de mise en perspectives et d'auto-critique qui ont pu amener un Oppenheimer, un des plus grands cerveaux du XXè siècle, une des plus brillantes mécaniques intellectuelles de tous les temps à créer la bombe H
Allez, c'était juste pour la provoc, car n'oubliez pas : j'aime bien Loïc Le Meur
Bonne nuit, et bonne chance...
Déjà, j'aime bien son nom : ça vous a un côté médiéval, sombre, chevaleresque... un côté noblesse d'âme, hauteur de vue, droiture morale... ça vous évoque des voyages au long cours, sur un fier trois mâts barré par un capitaine bur(i)né, intrépide mais connaissant son affaire, naviguant avec lucidité parmi les hauts fonds et les récifs des naufrageurs de la net économie !
J'aime bien Loïc le Meur, donc.
Comme personne, aussi. Son côté toujours confiant, toujours en mouvement, déjà plus là où on l'attendait 5 mn avant et pas encore là où il sera 5 mn après tout en y étant déjà un peu, son côté "téléportation", son côté divin : Loïc Le Meur est omniscient et omniprésent.
Loïc Le Meur, c'est un peu Tintin au pays de l'électron.
Par contre, je déteste son blog : la photo du surhomme en kitesurf, l'accumulation ridicule des derniers gadgets du Web 2.0 à la mode (vous voulez savoir ce qui arrive après Atom, RSS, et Flickr ? une seule adresse : la partie droite de la homepage du blog de Loïc Le Meur !)
Je déteste son blog : ce côté "on est entre soi", ce côté glorification du gourou, ce côté : "Loïc, ton dernier post est encore mieux que le précédent et PAR DEFINITION moins bien que le prochain", cette absence totale de débat contradictoire, cette auto-satisfaction qui suinte de chaque page...
Je déteste son blog : cette fausse modestie, ce côté "j'étais hier à Tel-Aviv, je m'envole demain pour conférencer à Genève sur l'importance des blogs", etc. Mais qui donc s'intéresse à ça ? beaucoup de monde apparemment à en croire ses stats....
Enfin tout ça c'est pas bien grave, c'est rien que de l'entertainment : mais au delà de ça, le blog de Loïc Le Meur véhicule une vision dangereuse car naïvement "techno addict", qui se résume en gros à : tout ce qui passe par IP est bon, et amène par essence l'humanité vers plus de bonheur. Il n'y a que les "dinosaures" qui n'auront pas, comme lui, sauté dans le train en marche (et si possible, directement sur la locomotive), les grincheux toujours en retard d'une guerre qui s'en plaindront
Or, c'est évidemment faux : il faut relire "Der Arbeiter" de Ernst Junger pour se rappeler que la technique sans esprit critique mène tout droit au totalitarisme. Et le blog de Loïc Le Meur, c'est l'incarnation parfaite du manque de recul, de doute, de mise en perspectives et d'auto-critique qui ont pu amener un Oppenheimer, un des plus grands cerveaux du XXè siècle, une des plus brillantes mécaniques intellectuelles de tous les temps à créer la bombe H
Allez, c'était juste pour la provoc, car n'oubliez pas : j'aime bien Loïc Le Meur
Bonne nuit, et bonne chance...
vendredi, avril 14, 2006
Axiome
Pour survivre à l'informatique d'entreprise, il est bon de connaître l'axiome suivant :
L'efficience de votre poste informatique sera toujours inversement proportionnelle à l'importance de la Direction Informatique de la société qui vous emploie.
Good night, and good luck
L'efficience de votre poste informatique sera toujours inversement proportionnelle à l'importance de la Direction Informatique de la société qui vous emploie.
Good night, and good luck
jeudi, avril 13, 2006
Disons que...
Disons que je travaille dans une agence "interactive". Disons, pure hypothèse d'école, que l'un de nos gros clients est un acteur majeur de l'énergie en Europe, avec un logo orange et bleu en 3 lettres.
Disons que, depuis 3 ans, j'ai vécu tellement de situations ubuesques, de moments franchement grandioses, de purs instants d'hilarité corporate absurde que je pourrai devenir riche et célèbre en vendant mes mémoires (si seulement je trouvais le TEMPS de le faire, au lieu de blogger...)
Allez, je ne résiste pas à un exemple : fin 2004, le Directeur Marketing de cette entreprise (viré depuis), convoque sa "N- 1" et lui dit en substance : on est en Octobre, on a 6 Millions d'euros (6.000.000 € !!) d'excédent budgétaire à cramer en 3 mois, sinon, on les aura en moins l'an prochain et ça c'est pas bon - notez au passage l'absurdité profonde de ce mode de pensée "fuite en avant" : j'en ai pas besoin aujourd'hui, donc il faut absolument que je l'utilise pour l'avoir à nouveau demain... même si tout laisse croire que je ne saurai pas quoi en faire, etc.
Après 4 heures de réunion fiévreuse, ils sortent avec (entre autres) deux idées géniales :
- 1) on va créer un "book de procédures" (inutile) pour les partenaires / prescripteurs (qui ne l'ont pas demandé). Comme ça coûte normalement 100 fois moins cher, on va le faire avec la couv la plus épaisse, le vernis le plus sélectif, et le brochage le plus costaud. Et puis on va en commander 2 fois plus d'exemplaires que prévu, comme ça on est tranquilles niveau réassort.
- 2) on va créer une "plateforme de déploiement" pour nos offres (?). Et on va lancer un appel d'offres européen avec 4 agences de premier plan pour réfléchir à ça. Comme de toutes façons on aura la Direction Informatique dans les pattes, les syndicats, et tout le tintouin, le machin ne verra jamais le jour mais C'EST PAS GRAVE : on aura largement de quoi éclater 600.000 € avec ça, de toutes façons le projet est tellement vaste que personne ne pourra vérifier (ha, oui, faut pas oublier d'en parler à la Direction des Achats quand même, mais seulement APRES qu'on aura finalisé le deal... comme ça on aura qu'à découper le projet en tranches de 30.000 € et on pourra signer ça nous mêmes comme des grands.
Bien sûr, tout ça n'est jamais arrivé.
have a good night, and a good luck
Disons que, depuis 3 ans, j'ai vécu tellement de situations ubuesques, de moments franchement grandioses, de purs instants d'hilarité corporate absurde que je pourrai devenir riche et célèbre en vendant mes mémoires (si seulement je trouvais le TEMPS de le faire, au lieu de blogger...)
Allez, je ne résiste pas à un exemple : fin 2004, le Directeur Marketing de cette entreprise (viré depuis), convoque sa "N- 1" et lui dit en substance : on est en Octobre, on a 6 Millions d'euros (6.000.000 € !!) d'excédent budgétaire à cramer en 3 mois, sinon, on les aura en moins l'an prochain et ça c'est pas bon - notez au passage l'absurdité profonde de ce mode de pensée "fuite en avant" : j'en ai pas besoin aujourd'hui, donc il faut absolument que je l'utilise pour l'avoir à nouveau demain... même si tout laisse croire que je ne saurai pas quoi en faire, etc.
Après 4 heures de réunion fiévreuse, ils sortent avec (entre autres) deux idées géniales :
- 1) on va créer un "book de procédures" (inutile) pour les partenaires / prescripteurs (qui ne l'ont pas demandé). Comme ça coûte normalement 100 fois moins cher, on va le faire avec la couv la plus épaisse, le vernis le plus sélectif, et le brochage le plus costaud. Et puis on va en commander 2 fois plus d'exemplaires que prévu, comme ça on est tranquilles niveau réassort.
- 2) on va créer une "plateforme de déploiement" pour nos offres (?). Et on va lancer un appel d'offres européen avec 4 agences de premier plan pour réfléchir à ça. Comme de toutes façons on aura la Direction Informatique dans les pattes, les syndicats, et tout le tintouin, le machin ne verra jamais le jour mais C'EST PAS GRAVE : on aura largement de quoi éclater 600.000 € avec ça, de toutes façons le projet est tellement vaste que personne ne pourra vérifier (ha, oui, faut pas oublier d'en parler à la Direction des Achats quand même, mais seulement APRES qu'on aura finalisé le deal... comme ça on aura qu'à découper le projet en tranches de 30.000 € et on pourra signer ça nous mêmes comme des grands.
Bien sûr, tout ça n'est jamais arrivé.
have a good night, and a good luck
mercredi, avril 12, 2006
Aujourd'hui, comme tous les jours...
j'ai fréquenté des gens superbes de la future ex-nouvelle économie... j'ai rencontré des créatures sublimes, toutes en cheveux et yeux héberlués, adoptant des poses ultra-sensuelles devant des Powerpoint (r) fascinants.... échangé des propos somptueux avec de jeunes gens chics, bien élevés et aggressifs.
J'ai fait des effets de manche, des effets d'oeil, des effets de cou.
J'ai ostensiblement pianoté sur mon portable en réunion. J'ai bu des cafés au goût de vase. J'ai ri de ce rire nerveux, court et un déjà un peu gras de la gorge si typique des trentenaires-quelque-chose qui commencent à fatiguer un peu, mais n'ont pas encore atteint le "next step" qui leur permettra de commencr à VRAIMENT faire bosser les autres à leur place - mais on sent bien que ça vient quand même.
un jour, comme les autres.
J'ai fait des effets de manche, des effets d'oeil, des effets de cou.
J'ai ostensiblement pianoté sur mon portable en réunion. J'ai bu des cafés au goût de vase. J'ai ri de ce rire nerveux, court et un déjà un peu gras de la gorge si typique des trentenaires-quelque-chose qui commencent à fatiguer un peu, mais n'ont pas encore atteint le "next step" qui leur permettra de commencr à VRAIMENT faire bosser les autres à leur place - mais on sent bien que ça vient quand même.
un jour, comme les autres.
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